cORAN - Les participants au séminaire national "Repenser l’Université", qui a clos dimanche ses travaux, ont insisté sur la nécessité d’appliquer une "pédagogie collective à l’université".

Ils ont suggéré de passer "d’une pédagogie individuelle à une pédagogie collective pour lutter contre les échecs à l’université", en notant que le taux de réussite ne dépasse pas les 10%.

Une évaluation du volet pédagogique sur la base des taux de réussite des étudiants et du taux d’insertion professionnelle des diplômés "est nécessaire", ont également recommandé les participants plaidant pour la "refondation du savoir à partir d’une vision nouvelle" de l’enseignement supérieur.

"Il faut également concilier le principe de démocratisation de l’université avec l’impératif de la formation des élites", a estimé, Mohamed Bahloul, économiste et directeur de l’Institut de développement des ressources humaines (IDRH) d’Oran.

"L’impératif de sélection n’est pas contradictoire avec le principe de démocratisation de l’université. Il y a une sélection qui ne dit pas son nom qui est dramatique compte tenu du taux d’échecs, de déperditions des étudiants", a-t-il soutenu, en soulignant que "l’enseignement de qualité apparaît comme objectif consensuel".

Dans sa communication intitulée "Bilan de la réforme LMD, éléments pour un débat sur l’université", Ahmed Ghouati de l’université d’Auvergne-Clermont (France) a plaidé pour un retour à un modèle de l’université qui fait de la recherche scientifique, "une des valeurs fondamentales et où les universitaires sont appelés à renouveler le pacte avec leur environnement".

La relation entre l’université et le monde socio-économique a été également abordée lors de la deuxième et dernière journée de ce séminaire national, comme l’a signifié le vice-recteur chargé de la coopération, le Pr Zoubir Fouatih, qui a soutenu que l’université d’Oran s’attelle à cette tâche, comme en témoignent, a-t-il dit, les conventions entre l’université et les entreprises publiques et privées.

"Nous souhaitons que l’entreprise puisse se rapprocher, elle aussi, de l’université pour construire des co-formations et monter ensemble des parcours", a-t-il ajouté.

Les travaux de cette rencontre se sont déroulés en présence du ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique chargée de la recherche scientifique, Souad Bendjaballah.

APS.

 

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